Annik Bélanger

Intervenante en soins spirituels

Déjà à 11 ans je vivais un premier deuil, un deuil que l'on appelle traumatique puisqu'il s'agissait du suicide de mon père. Cet événement m'aura dirigé vers le désir de devenir intervenante sociale. La vie m'a amenée à travailler avec une clientèle masculine et marginalisée. Sans m'y attendre, ce travail a donné du sens à un événement qui à la base n'en avait pas, soit la mort de mon père. En accompagnant ces hommes, j'ai découvert en eux les pertes mais aussi les ancrages et les croyances qui les maintiennent souvent hors de l'eau. J'ai donc choisi d'approfondir mes études à un niveau supérieur, et j'ai choisi: l'Intervention en Soins Spirituels. Pendant ce cheminement scolaire, une autre mort s'amène, celle de ma mère. Celle-ci m'a amenée à l'accompagner dans la maladie ; un cancer diagnostiqué alors qu'elle était déjà au stade 4 et bien avancé. Je retiens de cette expérience ; nos longues conversations sur ses angoisses et ses craintes mais aussi sur ses souvenirs et sur l'amour qui l'habite. Cela a fait que j'ai ouvert plus grands encore mes horizons: Que ce soit dans l'accompagnement en fin de vie, en soins palliatifs, auprès des ainés, des familles et de leurs proches.